Corse : l'air est 37 fois plus pollué à Bastia quand les ferries circulent
Par La rédaction
Bastia
C'est le triste résultat des analyses de l'association France Nature Environnement (FNE) qui s'est récemment déplacée à Ajaccio et Bastia.
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Accompagnée des experts de l'association Allemande NABU, FNE a effectué plusieurs relevés en Corse, aussi bien en ville qu'aux alentours des villes peut-on lire sur leur site internet.
37,5 fois plus pollué à Bastia
Les mesures réalisées sur la place Saint-Nicolas à Bastia ont montré que lors de l'arrivée ou du départ d'un ferry, la quantité de particules ultrafine au cm3 était multipliée par 37,5.
"Lors des départs ou arrivées de ferries, les mesures ont révélé 75 000 particules ultrafines par centimètre cube". Notamment le matin quand les rotations sont plus nombreuses.
Mais le pire n'est pas en centre-ville. C'est en pleine mer que la pollution est la plus importante. "À bord du ferry entre Livourne et Bastia nos instruments ont révélé les taux les plus inquiétants. Quand le ferry a pris de la vitesse, nous avons ainsi pu observer un pic à 230 000 particules ultrafines par centimètre cube : 100 fois plus qu’en ville sans l’influence des bateaux."
Des niveaux 10 fois plus élevés à Ajaccio
Un peu partout en centre-ville d'Ajaccio, les mesures ont révélés les mêmes taux de particules. L'impact des navires se fait ressentir jusqu'à 2km autour du port, avec "un pic à 70.000 particules ultrafines par cm3 qui s'est maintenu pendant presque 5 minutes après le départ du ferry".
"La géographie et la météorologie (vents) font des villes Corses et de leurs habitants des victimes de la pollution atmosphérique des navires. Nous avons mesuré une pollution 10 fois plus élevée lors du départ ou de l’arrivée de navires jusqu’à 2 kilomètres du port".
L'association propose également des solutions pour en finir avec la pollution en méditerranée. Notamment le développement de carburants alternatifs ou des systèmes d'alimentation électrique à quai afin que les navires puissent couper leurs moteurs.
Mais, en premier lieu, ils estiment qu'il faut "aboutir à la classification de la mer Méditerranée en zone ECA", zone de contrôles des émissions. Cette classification permettrait d'interdire l'utilisation du fioul lourd.
60.000 morts par an en Europe
Une étude de l’université de Rostock et du centre de recherche sur l’environnement allemand Helmholzzentrum Munich, publiée en 2015, estime que 60.000 personnes perdent la vie à cause de la pollution liée au transport maritime en Europe.
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