Mondiaux d’athlétisme au Qatar : «C’est une catastrophe», lâche Kevin Mayer

Les Mondiaux disputés dans la fournaise de Doha font polémique. Après le champion du monde de marche Yohann Diniz, c’est au tour de la star du décathlon de s’insurger.

 Kevin Mayer est champion du monde de décathlon.
Kevin Mayer est champion du monde de décathlon. LP/Guillaume Georges

    Ce samedi à Doha, Kevin Mayer, champion du monde de décathlon en 2017 venu défendre son titre à Doha, s'est lâché devant les médias l'occasion de sa conférence de presse avant d'entrer en lice.

    Interrogé sur les conditions climatiques et notamment la chaleur très élevée à cette période de l'année au Qatar, Mayer a hésité une fraction de seconde avant de livrer son incompréhension. « Mon opinion? Vous voulez rentrer là-dedans? On voit tous que c'est une catastrophe, même si personne ne le dit. Il n'y a personne dans les tribunes. La chaleur n'est pas adaptée. Il y a eu 30 abandons (28 exactement) lors du marathon féminin. C'est triste. »

    Sa colère fait écho à celle de son compatriote Yohann Diniz, qui défend également son titre au Qatar et qui, la veille, s'insurgeait déjà. « On nous prend pour des cons », se fâchait le Rémois, qui prend le départ du 50 km marche dans la nuit de samedi à dimanche.

    « On n'est pas dans les bonnes conditions pour faire des performances »

    Mayer veut cependant se concentrer sur son décathlon qui débute mercredi, et ne pas trop s'appesantir sur ses sentiments profonds.

    « Il faut se concentrer sur son épreuve et se faire une raison, serine-t-il. Sinon, j'aurais boycotté ces Championnats pour montrer que je n'étais pas d'accord. Je suis ici, et je ne pense qu'à mon décathlon, et pas à ce qui il y a autour. Mais je n'en pense pas moins. On n'a pas mis les athlètes en avant en venant ici. On les a surtout mis en difficulté. À nous de ne pas faire les princesses et d'y arriver. Mais on n'est pas dans les bonnes conditions pour faire des performances. Ça c'est sûr. »

    Et d'insister, tout en assumant son statut : « La meilleure des chances, c'est l'offensive. Je sais que je suis ultra-favori. Je ne suis pas reposé sur mes acquis, et j'ai hâte d'être sur le stade pour m'exprimer ».