A 19 ans, Omar Nahhas est devenu en juin major de sa promo dans la spécialité dentaire du concours commun de médecine. Dans Le Républicain Lorrain, le jeune réfugié syrien exprime sa reconnaissance à toutes les personnes qui lui sont venues en aide.
Bien sûr Omar Nahhas a sans doute une facilité pour les langues. Mais le jeune homme est surtout un modèle de courage et d’abnégation. Arrivé en France en 2016 sans parler un mot de français, le jeune Syrien est aujourd’hui un brillant étudiant en dentaire de l’académie Metz-Nancy et envisage de devenir orthodontiste.
Au Républicain Lorrain, à qui il a raconté son histoire, Omar Nahhas n’a pas souhaité évoquer les raisons de son départ de Syrie avec sa famille, ni son parcours pour arriver en France.
Il se souvient des moments difficiles à son arrivée dans un pays dont il ne maîtrise pas du tout la langue. Mais "trois mois plus tard, je rentrais en première scientifique [à Metz], avec un an de retard sur les autres élèves", dit-il fièrement.
L’adolescent peut compter sur "le soutien et la générosité de personnes qui m’ont aidé à intégrer le lycée Cormontaigne et à apprendre le français", raconte-t-il au Républicain Lorrain. Heureusement, car débuter une scolarité française sans connaître la langue n’a rien d’évident. "J’ai été jeté dans les études en français comme on jette un enfant qui ne sait pas nager dans une piscine !", assure le jeune homme.
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Major de sa promo en dentaire
Mais Omar relève le défi. Si bien, qu’il finit par décrocher par un bac S mention bien en 2019. Pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Omar s’inscrit alors en première année commune aux études de santé (Paces), la très sélective première année commune aux études des différents domaines de santé.
A la fin du premier semestre, en décembre dernier, il se classe 106e sur 2200, décrochant le titre de major de la spécialité dentaire au passage. Le chemin semble dorénavant tout tracé pour le jeune homme qui n’a pas ménagé sa peine, jusqu’à perdre 5 kilos "à cause du stress" durant cette première année.
Omar va poursuivre ses études à Nancy et, si tout va bien, dans six ans, il sera orthophoniste, le métier dont il rêve.