C’est un documentaire essentiel, brûlant et rageur que diffusait Canal+ ce dimanche. Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste, bam, le titre qui claque. Des femmes journalistes de sport témoignent de leur quotidien fait d’insultes permanentes sur les réseaux sociaux, de ce foutu syndrome de l’imposteur que leur collent dans la tête collègues et supporters, du harcèlement qu’elles subissent en bord de terrain et dans les rédactions. Nathalie Iannetta, Clémentine Sarlat, Isabelle Ithurburu, Estelle Denis… Elles sont nombreuses à témoigner et leur parole, rare, vous claque à la gueule et au micro de Marie Portolano, elle aussi journaliste de sport. C’est elle qui a eu l’idée du documentaire après avoir vu Je ne suis pas un singe, sur le racisme dans le foot, de l’ancien pro Olivier Dacourt, et qui le porte de bout en bout avec Guillaume Priou. Sauf que, comme une ultime insulte aux femmes journalistes qui osent témoigner, ce documentaire a été censuré par la direction de Canal+. Selon nos informations, les passages qui mettaient en cause Pierre Ménès ont été coupés. Des passages où le chroniqueur foot maison était mis face aux atteintes sexuelles qu’il a commises sur deux femmes, journalistes de sport à Canal+.
La première d’entre elles, c’est Marie Portolano elle-même. Et c’est aussi de cette atteinte sexuelle qu’est née l’idée du documentaire. Le 28 août 2016, elle est l’une des journalistes sur le plateau du