Deux jours après une condamnation pour violences, près de L'Aigle il boit et frappe son ex-compagne

Condamné deux jours avant pour des violences par le tribunal d'Evreux (Eure), cet homme est à nouveau à l'origine de coups sur son ex-compagne à St-Sulpice-sur-Risle (Orne).

La soirée avaient été très arrosée
La soirée avaient été très arrosée (©Illustration archives actu.fr)
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« Ce n’est pas que je conteste les violences, c’est que je m’en rappelle plus » sont les premières paroles du prévenu lorsque le président lui demande s’il reconnaît les faits.

Le 21 mai 2022 à 22 heures 30, une femme appelle au secours la gendarmerie de L’Aigle (Orne). Son ex-compagnon est devant chez sa sœur où elle se trouve actuellement et elle a peur de lui.

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A leur arrivée, les gendarmes sont reçus par cette femme qui va leur faire constater les dégradations sur son véhicule, durites arrachées, filtre à air brisé. Elle réside dans le Lot, mais se trouve pour le moment chez sa sœur à St Sulpice-sur-Risle. Elle a eu une relation avec cet homme, mais ils sont séparés depuis un mois pour des violences conjugales répétées. Deux jours auparavant, il a été condamné par le tribunal d’Évreux (Eure) à une peine de 15 mois de prison pour des violences sur conjoint.

Sauvée par son neveu de 13 ans

De retour du tribunal, tout le monde s’est retrouvé chez la sœur pour une soirée où tout le monde a bien bu. Vers quatre heures du matin, sans qu’elle ne comprenne pourquoi, son ex-compagnon lui a asséné une grande gifle. Mis dehors, il a pris la fuite au volant de la voiture de la plaignante qui l’appellera par téléphone pour lui dire de revenir. A son retour va s’en suivre une nouvelle scène de violence.

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Après une course poursuite autour de la table, elle est parvenue à récupérer ses clés qui se trouvaient encore sur le contact, et c’est là qu’elle a constaté qu’une bouteille de whisky se trouvait sur le siège du passager. Néanmoins, il est parvenu à l’attraper, lui a fait une balayette avant de lui porter un coup à la mâchoire. Il continue de la frapper et c’est son neveu, âgé de 13 ans qui s’est interposé en lui disant que cela ne se faisait pas de taper une femme.

Elle remettra aux enquêteurs un certificat médical constatant la présence de multiples hématomes avec une incapacité temporaire de trois jours.

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Il n’avait jamais été violent, jusqu’à cette soirée

Interpellé, il sera placé en garde à vue et son dépistage en alcoolémie affichera, à minuit, un taux de 1,16 g/l de sang.

Actuellement détenu à la maison d’Arrêt du Mans (Sarthe), c’est par visioconférence qu’il affirme ne pas se souvenir de grand-chose sur le déroulement de cette soirée, mais reconnaît en partie les faits.

Son ex-conjointe, présente à l’audience explique qu’il y a toujours eu des consommations d’alcool, mais qu’il n’avait jamais été violent, jusqu’à cette soirée. Elle ne souhaite pas se constituer partie civile et souhaite qu’il soit suivi et surtout qu’il ne vienne pas l’embêter chez elle lorsqu’il sortira de prison.

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Il s’agit d’un homme qui empile sur son casier judiciaire douze mentions depuis 2005 dont beaucoup pour des faits liés à l’alcool et pour des violences avec plusieurs peines d’incarcération. Il est également le père d’une fille de six ans qu’il n’a plus le droit de voir, mais dénonce une machination de la maman, elle-même victime de ses violences.

Une avocate convaincante

Lætitia Mirande, la procureure de la République, revient sur les violences confirmées par des témoins, une nouvelle fois commises sous l’influence de l’alcool. Elle rappelle les nombreuses condamnations de cet homme, principalement pour des violences, qu’il est en état de récidive et requiert une peine de dix mois de prison ferme avec mandat de dépôt.

L’avocate de la défense, qui plaide aujourd’hui en visioconférence à la droite de son client, évoque un délire alcoolique de son client qui n’a pas su gérer son impulsivité. Elle demande au tribunal de ne pas suivre les réquisitions de la procureure et propose un sursis probatoire renforcé, une telle mesure lui permettant d’être suivi et de se sevrer.

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Le tribunal soulignera que l’avocate du prévenu a été convaincante, avant de prononcer une peine de douze mois de prison assortis d’un sursis probatoire pendant cinq ans avec l’obligation de soins, d’effectuer, à ses frais, un stage de responsabilisation pour la prévention et la lutte contre les violences au sein du couple et sexistes outre l’interdiction d’entrer en contact avec la plaignante et de paraître dans le département du Lot.

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