Séisme en Turquie : plus de 600 promoteurs ou constructeurs visés par des enquêtes
Après le séisme meurtrier qui a fait plus de 50 000 morts en Turquie et en Syrie, la responsabilité de nombreux acteurs du secteur de l’immobilier est pointée du doigt.
Le bilan est déjà terrible. Trois semaines après le double séisme qui est survenu en Turquie et en Syrie, plus de 50 000 personnes ont déjà perdu la vie, dont 44 000 rien qu’en Turquie. Dans les zones sinistrées, 530 000 personnes ont été évacuées. Mais après le bilan, place aux causes. Car si le tremblement de terre est un phénomène naturel, la responsabilité du secteur de l’immobilier dans le pays est pointée du doigt, relaie BFMTV. Ainsi, depuis le terrible drame, plus de 600 personnes du secteur du bâtiment sont visées par des enquêtes pour leur responsabilité dans des effondrements d’immeubles.
Sur les 612 suspects, 184 ont déjà été mis en prison, à en croire le ministre de la Justice, Bekir Bozdag. On retrouve notamment 79 sous-traitants du BTP, 64 gestionnaires de bâtiment, treize propriétaires d’immeubles et dix-huit personnes ayant fait des modifications sur les édifices. La pression se resserre aussi autour du président turc, Recep Tayyip Erdogan, critiqué pour la réponse tardive apportée par les autorités dans ces séismes. Début février, le président turc avait avoué que les secours n’allaient « pas aussi vite qu’espéré ». En cause, les nombreuses destructions de bâtiments.
Trop de corruption
Au lendemain du séisme, des rescapés fustigeaient l’omniprésence de Recep Tayyip Erdogan dans les médias mais l’absence de policiers et de soldats sur place et surtout le manque de moyens mis à disposition. Dans l’opposition, les voix se sont élevées aussi contre l’administration, coupable de ne pas avoir respecté les règles de construction mises en place après le séisme de 1999. Les Turcs sont aussi en colère contre la corruption dans le secteur de l’immobilier, en particulier chez les promoteurs. « L’industrie du bâtiment est gangrénée par la corruption : il y a des constructeurs cupides mais aussi des autorités qui ne font pas respecter les règles », lançait sur BFMTV la présidente de Transparency International Turquie.
Quelques jours seulement après les séismes, le promoteur d’une tour de douze étages avait été arrêté alors qu’il cherchait à quitter le pays. À l’aéroport d’Istanbul, il cherchait à gagner le Monténégro. Sa résidence de luxe était pourtant présentée comme « un coin de paradis » sur les réseaux sociaux. C’est là que résidait un footballeur, le Ghanéen Christian Atsu (Hatayspor), finalement retrouvé mort sous les décombres il y a quelques jours. Certains constructeurs sont accusés d’avoir utilisé des matériaux de mauvaise qualité ou de ne pas avoir respecté les normes.
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