Comment une journaliste de la BBC a réussi à faire avouer au fils d'un milliardaire le viol et le meurtre d’une étudiante
Une journaliste de la BBC a réussi à faire avouer au fils d’un milliardaire le viol et le meurtre de Martine Vik Magnussen, une étudiante norvégienne de 23 ans, à Londres, il y a 15 ans. Farouk Abdulhak était l’un des principaux suspects dans cette affaire, mais il n’avait jusqu’ici rien reconnu. Quelques heures après les faits, il s’était enfui au Yémen, un pays qui n’a pas de traité d’extradition avec le Royaume-Uni.
Martine Vik Magnussen a été aperçue en vie pour la dernière fois aux premières heures du 14 mars 2008. Elle fêtait la fin de ses examens avec ses amis, parmi lesquelles un certain Farouk Abdulhak, dans la discothèque huppée Maddox à Mayfair, un quartier situé dans le West End de la capitale du Royaume-Uni. Tous deux étudiaient à la Regent’s Business School de la Londres.
Récit du drame
Selon les personnes présentes, Farouk a proposé à un moment donné d’organiser un “after” (une après-soirée, NDLR) dans son appartement de Great Portland Street, près de Regent’s Park. Plusieurs membres du groupe ont décliné parce qu’ils étaient fatigués, mais Martine tenait à y aller. Les caméras de surveillance de la boîte de nuit montrent les deux personnes quittant l’établissement à 2h59 du matin. Ce sont les dernières images où l’on voit Martine vivante.
Son corps à moitié nu n’a été retrouvé que 48 heures plus tard. Il était en partie caché sous des détritus dans la cave de l’immeuble dans lequel habitait Farouk. Selon le médecin légiste, elle est morte d’une pression sur le cou, ce qui pourrait indiquer qu’elle a été retenue, étranglée ou étouffée. Son corps présentait également 43 coupures et écorchures, ce qui indique qu’elle a lutté pour s’en sortir.
Lorsque le corps a été découvert, Farouk avait déjà quitté le pays. Il s’était rendu au Caire, la capitale égyptienne, puis au Yémen à bord de l’avion privé de son père. Ce pays n’a pas de traité d’extradition avec le Royaume-Uni. Selon son avocat, Farouk affirmait pourtant être innocent.
Prise de contact
Ce que toute une batterie d’enquêteurs et de journalistes n’ont pas réussi à faire ces dernières années, la journaliste de la BBC Nawal Al-Maghafi y est parvenu aujourd’hui: elle a pris contact avec Farouk Abdulhak et celui-ci a commencé à lui parler de l’affaire.
La journaliste s’était déjà rendue au Yémen en 2011 à la recherche de l’homme, mais elle avait dû rentrer chez elle sans préavis après avoir été menacée par les autorités. Le père de Farouk était l’un des hommes les plus riches et les plus puissants du pays. Il a amassé sa fortune grâce au sucre, aux boissons gazeuses, au pétrole et aux armes.
Mais tout a basculé l’année dernière. Alors que le père de Farouk est décédé entre temps, la journaliste a de nouveau tenté d’entrer en contact avec le suspect, cette fois par l’intermédiaire des réseaux sociaux. Il n’a d’abord pas répondu, avant de finalement le faire via Snapchat. Sa première question était de savoir d’où venait Nawal. Ses craintes se sont estompées lorsqu’il a appris qu’elle avait grandi dans le même quartier riche du Yémen.
Petit à petit, elle a gagné sa confiance, sans pour autant cacher qu’elle était journaliste. Dix jours après leurs premiers échanges, il a fait ses premiers aveux. “J’ai fait quelque chose quand j’étais jeune, c’était mal”, a-t-il répété. “Je ne peux pas retourner au Royaume-Uni à cause de ce qui s’y est passé.”
Au cours des cinq mois qui ont suivi, Nawal a reçu des milliers de messages de Farouk. Fait remarquable, il n’a pas mentionné une seule fois le nom de Martine ou sa mort, mais a seulement parlé de “l’incident” et de “l’accident”.
Parfum
Un mois après leur première rencontre, Nawal lui a demandé avec insistance s’il comptait raconter ce qui s’est passé la nuit de la mort de Martine. “Je ne sais pas, c’est un peu flou”, a-t-il répondu. “De temps en temps, j’ai des flashbacks. Si je sens un certain parfum féminin, je me sens très mal à l’aise”.
Il a insisté tout du long sur le fait qu’il se souvenait à peine de la soirée. Pourtant, il est sûr qu’”il ne s’est rien passé de honteux”, “seulement du sexe qui a mal tourné, à cause de la cocaïne”. Lorsqu’on lui a demandé pourquoi il avait déplacé le cadavre, il a répondu qu’il “ne s’en souvenait pas”.
Il n’a pas l’intention de revenir au Royaume-Uni et d’assumer les conséquences de ses actes. Son père et ses avocats le lui ont déconseillé, craignant une peine potentiellement sévère. “Je ne pense pas que la justice sera rendue au Royaume-Uni”, a-t-il ajouté. “Je pense que le système pénal britannique est très partial. Il voudra faire un exemple parce que je suis le fils d’un Arabe et d’une personne riche. Il est bien trop tard.”
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