Après la validation de son expulsion, la militante palestinienne Mariam Abou Daqqa interpellée à Paris
Par La Provence (avec AFP)
Mariam Abou Daqqa arrive au commissariat de Noailles à Marseille le 16 octobre 2023.
PHOTO D'ARCHIVE AFP / Christophe SIMON
La militante palestinienne Mariam Abou Daqqa a été interpellée dans la nuit de mercredi à jeudi 9 novembre à Paris, quelques heures après la validation de son expulsion par le Conseil d'Etat.
La militante palestinienne Mariam Abou Daqqa a été interpellée dans la nuit de mercredi à jeudi 9 novembre à Paris, quelques heures après la validation de son expulsion par le Conseil d'Etat, a appris l'AFP de sources policières et auprès de son avocate. Pour rappel, la membre du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) avait été arrêtée une première fois lundi 16 octobre à Marseille, alors qu'elle se rendait à la gare où elle devait prendre un train pour Toulouse.
La militante a été arrêtée dans le 13e arrondissement. Elle a été placée sous le régime de la "retenue administrative", a précisé à l'AFP son avocate, Julie Gonidec. Mariam Abou Daqqa va maintenant être assignée à résidence ou placée en centre de rétention, a précisé l'avocate. "Et on contestera", a-t-elle ajouté.
Un "billet (retour) réservé pour le 11" novembre pour se rendre en Egypte
Selon Me Gonidec, Mariam Abou Daqqa avait un "billet (retour) réservé pour le 11" novembre pour se rendre en Egypte. Elle devait ensuite "regagner son domicile et sa famille à Gaza", a ajouté le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) dans un communiqué, dénonçant un "acharnement" de l'Etat français.
Le Conseil d'Etat a donné son feu vert mercredi à l'expulsion de la militante du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), une organisation de gauche radicale qualifiée de "terroriste" par Israël et l'Union européenne. La plus haute juridiction administrative française a ainsi infirmé une décision du tribunal administratif de Paris qui avait suspendu l'arrêté d'expulsion pris par le ministère de l'Intérieur à son encontre.
Mme Abou Daqqa, 72 ans, avait obtenu début août à Jérusalem un visa de 50 jours pour se rendre en France où elle devait participer à diverses conférences sur le conflit israélo-palestinien. Arrivée en septembre, elle a donné deux conférences malgré l'interdiction qui les frappait et a manifesté pour la libération du militant du FPLP Georges Ibrahim Abdallah, condamné à la perpétuité en 1987 pour l'assassinat de diplomates américain et israélien.
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