Une Française pro-Sonko détenue depuis deux mois a été expulsée du Sénégal

Coline Fay, incarcérée au Sénégal depuis sa participation mi-novembre à une manifestation de soutien à l’opposant Ousmane Sonko, a été libérée et expulsée vers la France.

Ousmane Sonko, lors d’un meeting de l’opposition, le 24 mai 2023, à Ziguinchor, au Sénégal. © MUHAMADOU BITTAYE/AFP

Publié le 19 janvier 2024 Lecture : 1 minute.

« Coline Fay est expulsée, c’est le juge lui-même qui m’en a informé » dans la nuit de jeudi à vendredi, a déclaré l’un de ses avocats, Me Koureyssi Ba. L’information a été confirmée par un autre de ses conseils en France, Me Juan Branco. Elle est arrivée ce vendredi matin à Paris.

La jeune femme de 26 ans était détenue depuis mi-novembre à la suite d’un rassemblement de soutien à Ousmane Sonko. Elle était accusée entre autres de « complot contre l’autorité de l’État » et « actes ou manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique », et avait été de nouveau inculpée la semaine dernière pour « tentative de sortie irrégulière d’une correspondance ».

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Le quai d’Orsay interpellé

« C’étaient des poursuites circonstancielles à la limite du ridicule », a dit Me Ba. « C’est un ouf de soulagement », a-t-il réagi à l’annonce de sa libération. Coline Fay était venue travailler au Sénégal en tant que kinésithérapeute dans un centre pour femmes enceintes. Depuis son incarcération, plusieurs rassemblements de dizaines de personnes, à l’initiative de ses proches, se sont tenus à Grenoble, d’où elle est originaire.

La ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna (elle a depuis été remplacée) avait été interpellée mi-décembre à ce sujet dans un courrier adressé par l’avocat de la jeune femme, Juan Branco, et deux députés de gauche, l’écologiste Aurélien Taché et l’Insoumise Sophia Chikirou.

Les avocats de Mme Fay comptent aussi parmi ceux de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko, actuellement emprisonné pour plusieurs chefs d’inculpation, dont appel à l’insurrection, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et atteinte à la sûreté de l’État. Ousmane Sonko dénonce dans ces affaires un complot pour l’empêcher de participer à l’élection présidentielle de février 2024, ce que le pouvoir dément.

(Avec AFP)

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