Journée des droits des femmes : des militantes dénonçant les viols du Hamas le 7 octobre exfiltrées du cortège parisien

Des tensions ont éclaté ce vendredi entre les militantes de ce collectif accompagnées de leur service d’ordre et des manifestants propalestiniens.

Entre 400 et 500 membres de ce collectif dénonçant les viols commis par le Hamas le 7 octobre avaient pris place dans le cortège parisien avant d'en être exfiltrés. X/Nous vivrons
Entre 400 et 500 membres de ce collectif dénonçant les viols commis par le Hamas le 7 octobre avaient pris place dans le cortège parisien avant d'en être exfiltrés. X/Nous vivrons

    Des militantes du collectif « Nous vivrons », dénonçant les viols du Hamas lors de l’attaque du 7 octobre en Israël, ont été exfiltrées ce vendredi de la marche parisienne pour l’égalité entre les Hommes et les Femmes, après des tensions avec des militants propalestiniens.

    Entre 400 et 500 membres de ce collectif, qui appelle également à la libération des 14 femmes toujours détenues dans la bande de Gaza, entourés de leur service d’ordre, avait pris place dans le cortège parti ce vendredi après-midi de la place Gambetta.

    L’autorisation officielle de manifester

    « Nous avions demandé l’autorisation de manifester officiellement il y a une semaine aux associations organisatrices de la marche et nous avions obtenu le feu vert », affirme au Parisien Sarah Aizenman, membre du collectif qui assure que leur présence était pacifique, « sans drapeaux israéliens ».

    Mais des tensions ont éclaté dès le début de la manifestation, selon elle, avec des militants propalestiniens. « Cela a commencé par des intimidations, puis des slogans tels que : sionistes, fascistes, vous n’êtes pas féministes », raconte la militante qui affirme que des projectiles ont été ensuite lancés sur les membres de son groupe.

    Exfiltrées par la police

    Des images publiées sur les réseaux sociaux montraient des affrontements violents entre des militants propalestiniens et des membres du service d’ordre du collectif, le visage masqué. « Nous étions protégées par le SPCJ (le service de protection de la communauté juive) », explique Sarah Aizenman.

    La police est finalement intervenue pour exfiltrer les membres du collectif dans une rue adjacente. « Les policiers nous ont proposé de réintégrer le cortège en fin de marche mais nos militantes sont terrorisées », poursuit Sarah Aizenman qui affirme que les militantes de « Nous vivrons » ont été « chassées uniquement parce qu’elles étaient juives ».

    Organisée à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes et partie de la place Gambetta dans le XXe arrondissement ce vendredi après-midi, la manifestation parisienne devait rejoindre la Bastille.