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Le travail forcé a rapporté 236 milliards de dollars dans le monde, selon l’OIT

Selon le dernier rapport de l'Organisation internationale du travail (OIT), publié mardi 19 mars, le travail forcé rapporterait 236 milliards de dollars dans le monde chaque année. Ces profits ont fortement augmenté ces dernières années.

Parmi les lieux accusés de travail forcé se trouve la Chine, dans la région du Xinjiang. Ici le périmètre du centre de détention numéro 3 à Dabancheng dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang, dans l'ouest de la Chine. le 23 avril 2021 (illustration).
Parmi les lieux accusés de travail forcé se trouve la Chine, dans la région du Xinjiang. Ici le périmètre du centre de détention numéro 3 à Dabancheng dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang, dans l'ouest de la Chine. le 23 avril 2021 (illustration). © Mark Schiefelbein / AP
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Depuis 2014, les profits illégaux issus du travail forcé ont augmenté de 37 %. D'après l'OIT, deux facteurs expliquent cela. D'abord parce le nombre de personnes forcées à travailler dans le monde a considérablement augmenté en dix ans, puis parce que la part même des profits liés à ces pratiques ont bondi.

C'est le cas notamment de l'exploitation sexuelle : l'OIT estime que la prostitution concentre deux tiers des profits liés au travail forcé dans le monde, se situant devant d'autres secteurs comme l'industrie (35 milliards de dollars), les services ou l'agriculture.

Par zone géographique, c'est en Europe et Asie Centrale que les profits sont les plus élevés.

Pour lutter contre le travail forcé, l'OIT livre ses préconisations : elle appelle les États au respect des conventions internationales et invite ceux qui ne l'auraient pas fait à adhérer au protocole de 2014. Le texte signé par une soixantaine de pays recommande une série d'actions aux États, par exemple de mener des campagnes de prévention, ou encore développer la Sécurité sociale pour les plus vulnérables.

Selon Michaelle De Cock, co-auteure/autrice du rapport à l'OIT, « les exploiteurs sexuels font un profit obscène sur le dos des victimes » :

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Selon Michaelle De Cock, co-auteure/autrice du rapport à l'OIT, «l'exploitation sexuelle» est la principale source de profit

Nicolas Feldmann

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