Faute de main d'oeuvre, Mercedes-Benz recrute... des robots humanoïdes
[L'industrie c'est fou] Le géant allemand de l'automobile Mercedes-Benz a conclu un accord avec la start-up américaine Apptronik, le 15 mars, pour déployer des robots humanoïdes dans ses usines hongroises. Une manière pour le groupe de combler les postes sur les tâches répétitives, pour lesquels le recrutement est difficile.
Ce sont des collègues avec qui la pause-café promet d’être insolite. Les travailleurs des usines hongroises de Mercedes-Benz risquent de bientôt voir débarquer des robots humanoïdes comme nouveaux collaborateurs, rapporte le Financial Times. Le groupe allemand a signé un accord de partenariat, le 15 mars, avec Apptronik, une entreprise américaine issue de l’université d’Austin au Texas. L’entreprise a créé Apollo, un robot humanoïde qui mesure 1,80 m et peut soulever jusqu’à 25 kg. Il doit permettre d’inspecter et d’apporter des pièces aux ouvriers. Le partenariat vise aussi à identifier des applications pour la robotique chez Mercedes-Benz.
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«Lorsque nous avons commencé à construire Apollo, un partenariat comme celui que nous annonçons aujourd’hui avec Mercedes-Benz était un scénario de rêve», a déclaré Jeff Cardenas, co-fondateur et directeur général de la start-up. Selon lui, Mercedes prévoit d’utiliser le robot pour automatiser les tâches physiques les plus éprouvantes et répétitives, «pour lesquelles il est de plus en plus difficile de trouver des travailleurs fiables», selon un communiqué de la jeune pousse américaine.
Le déploiement de ces drôles d’employés – qui ont l’avantage de ne pas dépendre du droit du travail, ni exiger de salaire – est facile à mettre en place, selon Apptronik. Ces robots humanoïdes sont conçus pour évoluer dans des espaces faits pour des travailleurs humains, là où les robots traditionnels exigent des architectures d’usines spécifiques.
Les robots finiront-ils par remplacer tous les salariés ? Face au Financial Times, Jörg Burzer, directeur de la production de Mercedes-Benz, essaie de rassurer. «Pour les voitures que nous produisons, vous avez besoin de travailleurs de première classe pour maîtriser la complexité, et construire ces voitures merveilleuses», a-t-il déclaré au quotidien économique britannique. Le Financial Times note toutefois que la Hongrie est un pays «où les syndicats sont moins véhéments qu’en Allemagne».
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