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RD Congo : Washington accuse le Rwanda d'une attaque meurtrière sur un camp de déplacés

La diplomatie américaine a accusé le Rwanda d'être à l'origine d'un bombardement sur un camp de déplacés de la périphérie de Goma, dans l'est de la RD Congo, qui a fait au moins neuf morts et 33 morts vendredi. Kigali a récusé samedi cette affirmation, la qualifiant de "ridicule" et d'"absurde".

Des réfugiés rassemblés près du lieu d'une explosion dans un camp de déplacés à la périphérie de Goma, en RD Congo, le 3 mai 2024.
Des réfugiés rassemblés près du lieu d'une explosion dans un camp de déplacés à la périphérie de Goma, en RD Congo, le 3 mai 2024. © Moses Sawasawa, AP
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La responsabilité du Rwanda en RD Congo pointée du doigt par les États-Unis. La diplomatie américaine a accusé Kigali d'être à l'origine d'un bombardement sur un camp de déplacés dans l'est du pays qui a fait, vendredi 3 mai, au moins neuf morts et des dizaines blessées. Une affirmation récusée, samedi 4 mai, par la porte-parole du gouvernement rwandais.

"Les États-Unis condamnent fortement l'attaque d'aujourd'hui (de vendredi) des positions des forces armées du Rwanda et du M23 sur le camp pour personnes déplacées de Mugunga", a déclaré dans un communiqué publié vendredi le porte-parole du département d'État américain, Matthew Miller.

"Cette attaque a causé la mort d'au moins 9 personnes et blessé au moins 33 autres, dont de nombreux femmes et enfants", poursuit-il.

Il a ajouté que les États-Unis sont "vivement inquiets de l'avancée récente" des forces armées du Rwanda et du mouvement du M23 dans l'est de la RD Congo, "ce qui a participé au déplacement de plus de 2,5 millions de personnes".

Les États-Unis affirment depuis longtemps, comme Kinshasa, que la rébellion du M23 est soutenue par le Rwanda. Mais l'accusation par Washington d'une implication directe de Kigali est inhabituelle.

"Il est essentiel que tous les États respectent la souveraineté et l'intégrité territoriale de chacun", ajoute le communiqué.

Le Rwanda dénonce une "conclusion absurde" de Washington

Le Rwanda a réagi samedi à cette accusation en la qualifiant de "ridicule" et d'"absurde" et a nié toute responsabilité dans le bombardement qui a touché un camp de déplacés de la périphérie de Goma, dans l'est de la RD Congo. 

"Comment parvenez-vous à cette conclusion absurde ? Les FDR (forces armées rwandaises), une armée professionnelle, n'attaqueraient jamais un camp" de déplacés, a écrit sur X la porte-parole du gouvernement rwandais, Yolande Makolo, qualifiant l'accusation de "ridicule".

Le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a accusé vendredi sur X "l'armée rwandaise et ses supplétifs terroristes du M23" d'en être responsables.

Appuyés par des unités de l'armée rwandaise, les rebelles du M23 ont repris les armes fin 2021 après plusieurs années de sommeil et se sont emparés de larges pans de territoire du Nord-Kivu, allant jusqu'à encercler presque entièrement Goma.

Avec AFP

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