“C’est le père de la nation qui disparaît”, note sur la page d’accueil du site dédié à l’événement The Straits Times. “Il a fait passer le pays de simple comptoir colonial à une ville indépendante et dynamique.”

“Il était à la fois un visionnaire et un radical. Il a joué un rôle crucial”, adoptant de nombreuses décisions politiques qui façonnent le quotidien des Singapouriens, de la promotion des logements sociaux à l’adoption de l’anglais comme langue officielle pour toutes les races qui composent la société singapourienne”, souligne le site.

Editions spéciales

L’annonce de la mort de l’ancien Premier ministre Lee Kuan Yew, intervenue à 3 heures le 23 mars, n’a pas permis aux quotidiens de la cité-Etat d’en parler dans leur édition papier. Mais des éditions spéciales du Straits Times et de Today ont commencé à être distribuées dans les kiosques. Les sites Internet ont pris les couleurs du deuil et ont supprimé toute la publicité de leurs pages.

Sur les réseaux sociaux, les Singapouriens multiplient les hommages à celui qui a eu les fonctions de Premier ministre de 1959 à 1990, mais a continué à jouer un rôle politique en gardant notamment le titre de Senior Minister.

Son fils, Lee Hsien Loong, occupe les fonctions de Premier ministre depuis 2004.

Contrôler les médias pour prévenir le chaos

Peu de voix discordantes, à l’image du strict contrôle des médias et de l’opposition que Lee Kuan Yew avait lui-même instauré et revendiqué comme le seul moyen de “prévenir le chaos”.

Le site participatif The Online Citizen publie néanmoins un appel à un bilan équilibré de l’héritage de l’homme d’Etat. “M. Lee n’était pas homme à placer les droits politiques et civiques sur sa liste de priorités”, écrit Ghui. “On ne peut ignorer les nombreuses histoires de sa méthode de détruire la vie de ceux dont le seul crime était de publiquement exprimer leur désaccord avec lui.”