Convertir l’industrie française à la simulation numérique
Le plan "Supercalculateurs" pour une nouvelle France industrielle, dirigé par Gérard Roucairol, président de Teratec, se fixe pour objectif de développer l’usage de la simulation et du calcul intensif dans les entreprises. Il veut aussi favoriser le repositionnement des acteurs français du secteur – matériels, logiciels et services- en tirant profit de l’évolution technologique majeure qu’est le passage au calcul parallèle.
"Dans la simulation numérique, l’avenir ne sera pas une extrapolation du passé", affirme Gérard Roucairol, le président de Teratec nommé par Arnaud Montebourg chef de file du plan "Supercalculateurs" pour une nouvelle France industrielle. En effet, les nouveaux supercalculateurs ont de plus en plus recours à la mise en parallèle de centaines ou milliers de processeurs, et cette évolution entraîne avec elle toute l’industrie du logiciel, qui doit adapter les codes de calcul à ces nouvelles architectures. Cette mutation doit être anticipée, et les partenaires du plan industriel "Supercalculateurs" feront des propositions dans ce sens au gouvernement en mars 2014.
Des propositions en mars 2014
L’objectif de ce plan est plus large que ne le laisse penser son intitulé. Il comporte en fait plusieurs volets : se préparer à la future génération de supercalculateurs (l’exascale, pour 2018) et aux logiciels qui sauront utiliser leur puissance, faire diffuser la simulation dans tous les secteurs d’activité, et prévoir les formations supérieures qui seront nécessaires. Pour accélérer la diffusion de la simulation, notamment dans les PME et les ETI, des échanges seront menés avec les centres techniques des différents secteurs, afin d’identifier les industriels susceptibles d’utiliser le calcul, et ceux qui pourraient jouer un rôle moteur.
S’appuyant largement sur Teratec, l’association qui anime depuis plusieurs années le calcul haute performance en France, Gérard Roucairol a constitué un comité de pilotage. Deux industriels y sont représentés. Un "vétéran" du calcul, Total, grand utilisateur de simulation numérique depuis des décennies, et L’Oréal, qui représente plutôt les nouveaux venus dans ce domaine. Les pôles de compétitivité Systematic et Aerospace Valley sont bien placés pour participer à la réflexion, qui mettra aussi à contribution un utilisateur de pointe, le CEA, des start-up comme NumTech, les éditeurs Dassault Systèmes et ESI, le constructeur Bull, et le monde universitaire via Grenoble INP et l’Ecole Polytechnique.
Thierry Lucas
Convertir l’industrie française à la simulation numérique
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