Un an après son arrestation, Alexeï Navalny « ne regrette » rien

« Je l’ai fait, je ne le regrette pas une seconde », a écrit l’opposant russe à propos de son retour au pays malgré la probabilité de son arrestation.

Le militant de l’opposition russe sur un écran lors d’une audience sur sa plainte contre le centre de détention provisoire Matrosskaïa Tichina à Moscou, le 22 juin 2021.

Le militant de l’opposition russe sur un écran lors d’une audience sur sa plainte contre le centre de détention provisoire Matrosskaïa Tichina à Moscou, le 22 juin 2021. HANDOUT/AFP

L’opposant russe Alexeï Navalny a proclamé ce lundi 17 janvier, un an jour pour jour après son arrestation, ne « pas regretter une seconde » d’être revenu en Russie et a appelé ses concitoyens à ne pas avoir peur.

« Je l’ai fait, je ne le regrette pas une seconde », a-t-il écrit sur les réseaux sociaux, au sujet de sa lutte contre le Kremlin et de son retour au pays malgré la probabilité de son arrestation après des mois de convalescence à la suite d’un empoisonnement.

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« Après un an de prison, je vous dis ce que j’ai crié à ceux (qui me soutenaient alors) devant le tribunal : n’ayez pas peur », a encore dit l’opposant, dont les messages sur les réseaux sont diffusés régulièrement.

Sa publication ce lundi est accompagnée d’une photo de lui en uniforme de détenu en compagnie de sa femme, Ioulia.

Arrêté après un empoisonnement

Alexeï Navalny était en outre à nouveau devant un tribunal ce lundi, cette fois pour l’examen de deux plaintes qu’il a déposées contre l’administration pénitentiaire.

Le tribunal du district de Petouchki de la région de Vladimir, où l’opposant est incarcéré, examinait les deux dossiers en fin de matinée.

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Alexeï Navalny participait à la première audience par lien vidéo, enfermé dans une cage, selon des images de la chaîne indépendante en ligne Dojd.

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Il avait été arrêté le 17 janvier 2021 dans un aéroport de Moscou, à son retour de convalescence en Allemagne après un grave empoisonnement en Sibérie en août dont il tient le président Vladimir Poutine pour responsable.

La Russie n’a jamais ouvert d’enquête sur cette tentative d’assassinat, affirmant n’avoir aucun indice en ce sens et accusant Berlin de ne pas partager les analyses médicales de l’opposant.

Poursuivi pour « extrémisme »

Ce militant pourfendeur de la corruption des élites russes s’est vu infliger ensuite une peine de deux ans et de demi de prison pour une affaire de « fraudes » qu’il qualifie de politique.

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Cette condamnation a suscité un torrent de condamnations internationales et de nouvelles sanctions occidentales contre Moscou.

L’un de ses lieutenants qui vit désormais en exil, Leonid Volkov, a estimé sur les réseaux sociaux que le 17 janvier « allait entrer dans l’histoire comme le début de la fin du poutinisme ».

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L’arrestation d’Alexeï Navalny avait déclenché plusieurs grandes manifestations il y a un an, mais elles avaient rapidement et brutalement été réprimées.

Puis c’est son mouvement qui a été banni pour extrémisme, tandis qu’opposants, médias et ONG jugés critiques du Kremlin ont subi une vague de répression croissante.

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Alexeï Navalny est en outre la cible de nouvelles poursuites, notamment pour « extrémisme », qui pourraient permettre de le maintenir en prison pendant de longues années.

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